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Archives de la catégorie ‘Histoire’

La douloureuse histoire des Acadiens

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Le 15 août, les habitants d’origine française de la province du Nouveau-Brunswick au Canada célèbrent le Tintamarre, fête commémorative d’un passé tragique.

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De SCIencextrA

En 1604, un groupe de colons quitte la France pour le Nouveau Monde et s’installe sur le continent nord-américain dans l’Acadie, une région entre deux colonies rivales : la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre. Un emplacement géographique qui a valu à l’Acadie d’être entraînée, malgré elle, dans des conflits militaires, et de changer plusieurs fois de main alors qu’elle est restée neutre dans ces luttes pour le contrôle du nouveau continent. En 1713, lors du traité d’Utrecht, la France doit céder, avec d’autres territoires, l’Acadie à l’Angleterre. Mais les habitants des campagnes restent farouchement français et refusent de prêter serment d’allégeance.

Le « grand dérangement »

En 1754, lors d’une nouvelle guerre entre la France et l’Angleterre, les Anglais, craignant l’intervention contre eux des Acadiens, décident de régler enfin le « problème acadien ». Débute alors, en 1755, la déportation de ces colons français qui avaient voulu garder farouchement leurs racines. Ce qui est ressenti par les Acadiens comme un véritable génocide a duré plusieurs années, jusqu’au traité de Paris en 1763. La population, entre 8000 et 10 000 Acadiens, a été déportée vers d’autres colonies anglaises, emprisonnée à Londres, débarquée au gré des arrêts des navires. Les familles ont été séparées. Seule une partie a réussi à se cacher dans les bois du Nouveau Brunswick. Dépossédés de leurs terres fertiles et de leurs possessions, en exil ou en fuite, les Acadiens ont dû chercher une nouvelle terre d’accueil. Certains se sont installés en Bretagne et dans le Poitou, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Guyane, d’autres en Louisiane (les Cajuns) ou encore au Canada. Après de longues migrations, une partie des survivants est revenue au Nouveau-Brunswick pour coloniser des rives isolées aux terres pauvres et reconquérir, bien plus tard, leur fierté nationale. Le « grand dérangement », comme les Acadiens appellent ces sombres années de leur histoire, n’a pas réussi à enrayer la survivance de leurs traditions françaises.

Un dossier d’Ursula Laurent

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La grippe espagnole venait des USA

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La grippe « espagnole » de 1918 fut en fait d’origine états-unienne.

Née dans les camps militaires de la première guerre mondiale, elle résultait d’une campagne de vaccination par les laboratoires Rockefeller et de l’injection aux soldats (des deux camps) de vaccins contre la typhoïde produits depuis 1916 dans des usines chinoises par l’injection à des porcs de pus récolté sur des personnes infectées. Les soldats tombaient malades après l’injection, d’une maladie initialement baptisée « infection para typhoïque ».caractérisée par des nausées, vomissements, diarrhées, et pneumonies mortelles. La maladie s’est ensuite répandue dans le monde entier, tuant 20 à 50 millions de personnes, 40 millions selon l’OMS. Ce n’est que plus tard que l’establishment médical a faussement baptisé « grippe espagnole » le virus recombinant mortel répandu par le vaccin de l’empire pharmaceutique Rockefeller. (source : The horrors of vaccinations – Higgins, 1921)

Après l’analyse d’un tissus pulmonaire d’une victime de la pandémie de 1918, conservé dans du formol, le Dr Jeffrey Taubenberger a rendu public un rapport selon lequel le virus de la pandémie de 1918 était en fait un nouveau virus porcin recombiné avec des fragments de virus aviaire (H5N1) et humains (H3N2) dans la structure même de leur ARN. (source : Science Magazine Report, 21 mars 1997)

Le Dr Taubenberger serait ensuite parvenu à reproduire en laboratoire le « tueur de 1918 » par recombinaison des structures ADN et ARN, en 2003.

La soi-disant « grippe porcine » ayant infecté et tué des être humains à Mexico au cours de ce printemps 2009 est un nouveau type de sous virus A/H1N1 qui n’avait jamais été détecté chez des porcs ni chez des humains, comme l’ont confirmé l’OMS et le CDC (centre de contrôle des maladies d’Atlanta). Il s’agit d’un triple recombinant comprenant des segments de gènes d’origine humaine, porcine et aviaire. (source : http://www.ncsl.org/ ?tabid=17089 )

Cette définition publiée par le NCSL (bureaucratie de décideurs politiques non élus liée à l’administration Bush) est identique aux premières découvertes de Taubenberger de 1997, qui ont permis de ressusciter le « virus de 1918 » six années plus tard.

Il s’agit très certainement d’une coïncidence.

On relève également trace en 1976 d’une contamination de grippe porcine (référencée H1N1) apparue à Fort Dix (New Jersey) – donc également dans un camp militaire états-unien – avec le décès post vaccinatoire de 200 soldats. Elle résulte vraisemblablement d’une expérimentation par un laboratoire militaire.

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Histoire des grippes

Source : glaxosmithkline

La grippe est l’une des maladies les plus anciennes que l’on connaisse. Décrite dès l’Antiquité et au Moyen-Age, la grippe a été identifiée comme une cause d’épidémie au fil des siècles.

Au cours du XXème siècle, 3 épidémies mondiales (ou pandémies) ont été recensées :

la grande pandémie de « grippe espagnole » de 1918 provoquée par le virus A (H1N1), responsable d’environ 40 millions de morts.

la pandémie de « grippe asiatique » de 1957 provoquée par le virus A (H2N2), responsable d’environ 4 millions de morts aux Etats-Unis.

la pandémie de « grippe de Hong-Kong » de 1968 provoquée par le virus A (H2N2), responsable de près d’environ 2 millions de morts en France.

Depuis 25 ans, les virus de la grippe en circulation sont des descendants du virus Hong-Kong H2N2.

C’est à l’Institut Pasteur de Paris que Dujarric de la Rivière avait apporté en 1918, la preuve de l’existence d’un « virus filtrant » à l’origine de la grippe. Le premier virus grippal humain (type A) fut isolé en 1933, en Grande Bretagne, après injection de produit de prélèvement rhino-pharyngé au furet.

Dès 1931, Goodpasture avait réussi à cultiver des virus dans l’œuf de poule embryonné. Cette technique permit à Smith et Francis de préparer aux Etats-Unis les premiers vaccins inactivés dont l’efficacité était encore douteuse. Mais c’est Jonas Salk qui, encouragé par les autorités militaires américaines, prépara le premier vaccin efficace à grande échelle en purifiant et en inactivant le liquide allantoïque ensemencé. Ce vaccin fut utilisé pour vacciner le Corps Expéditionnaire américain en Europe en 1944-1945.

Dès 1947, le laboratoire de la grippe récemment créé à l’Institut Pasteur de Paris, dans lequel venait d’entrer Claude Hannoun, prépara un vaccin par la même technique.

Jusqu’en 1968, la vaccination contre la grippe resta assez confidentielle. Certes, en 1958, le virus de la pandémie H2N2 (grippe asiatique) remplaça dans le vaccin le premier virus A H1N1, et des améliorations furent apportées dans sa purification. Mais l’époque contemporaine de la vaccination ne débute qu’après la pandémie de 1968. Aux Etats-Unis, le vaccin H2N2 s’était avéré inefficace contre le nouveau virus H3N2. Heureusement qu’il n’apparaît en Europe qu’en 1969, laissant ainsi le temps de préparer un vaccin adapté. L’OMS prend alors conscience qu’il faut renforcer les réseaux de surveillance.

La suite est bien connue :

ré-émergence du virus H1N1 (grippe russe) en 1977 et sa réintroduction dans le vaccin qui devient ainsi trivalent, une souche B ayant été incorporée progressivement par les divers fabricants depuis quelques années,

création du GROG en France en 1984, nombreuses études épidémiologiques démontrant que la vaccination grippale diminue la mortalité chez des personnes âgées, incitant la CNAM à offrir gratuitement le vaccin aux personnes de 75 ans et plus en 1985, puis abaissant cet âge à 70 ans en 1989 et à 65 ans en 2000. Parallèlement, la bio-industrie augmentait régulièrement ses capacités de production.

Mais en attendant de nouveaux vaccins, le principe de fabrication est toujours le même depuis 1937, utilisant l’œuf de poule embryonné… Il a fait ses preuves !

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Le président de la répubique Versailles 2009

source.

15h47 : Fin du discours du chef de l’Etat. Les parlementaires de droite ont largement applaudi, debout, le chef de l’Etat tandis que ceux de gauche et Fançois Bayrou, sont restés assis.

15h45 : Nicolas Sarkozy veut  » aller le plus loin possible sur la taxe carbone ».

15h42 : Le chef de l’Etat annonce la création « d’un emprunt national », exclusivement  » consacré au financement des priorités stratégiques ».

15h40 : « Le remaniement du gouvernement sera annoncé mercredi », annonce Nicolas Sarkozy.

15h35 : « Il faut poursuivre dans la voie de l’autonomie des universités », déclare le chef de l’Etat et « nous serons au rendez-vous des réformes » insiste-t-il. Nicolas Sarkozy ajoute : « Nous irons jusqu’au bout de la réforme territoriale » et « toutes les options seront examinées pour la réforme des retraites ».

15h30 : « Je ne ferai pas la politique de la rigueur » et ‘je n’augmenterai pas les impôts », souligne Nicolas Sarkozy. Il n’exclut pas « un emprunt pour financer de bons investissements ».

15h28 : Au sujet de la loi Hadopi, le président de la République affirme, « j’irai jusqu’au bout ».

15h25 : « La burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la République », déclare Nicolas Sarkozy, assurant que le voile intégrale n’est pas « un problème religieux », mais  » d’égalité et de dignité de la femme ».

15h20 : Le chef de l’Etat déclare qu’il est en faveur d’une égalité sur les critères « sociaux » et non « éthiques ». Il ajoute « notre modèle d’intégration ne fonctionne plus. »

15h00 : Nicolas Sarkozy entre dans l’hémicycle pour s’exprimer pour la première fois devant le Congrès. Le chef de l’Etat affirme que la crise économique n’était « pas finie », ajoutant : « nous ne savons pas quand elle se terminera. »

14h20 : Henri de Raincourt (Président du groupe UMP au Sénat) déplore « l’image assez désolante » donnée par la gauche. Pour lui, « le train de la modernité démocratique est en train de passer et ils refusent de monter dans le wagon ».

14h18 : « L’image que donne l’opposition de notre pays n’est pas au rendez-vous de l’enjeu », déclare Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, avant de dénoncer la « vacuité » de l’opposition. « Cette vacuité rime avec le vide des idées », ajoute-il.

14h16 : « Le PS se trompe », estime le sénateur centriste Michel Mercier. « On n’est quand même pas en 1789 et à l’époque du serment du Jeu de Paume. Ne serait-ce que parce qu’on a une Constitution ! ».

14h11 : Des élus PS se sont réunis devant la salle du Jeu de Paume à Versailles, haut lieu de la Révolution française, pour dénoncer la « pratique sarkozyste » du pouvoir avant le discours du chef de l’Etat, envisageant « un nouveau rassemblement de la gauche ». Les socialistes estiment que « la pratique sarkozyste nous éloigne tous les jours d’une démocratie moderne ». Ces Etats-généraux peuvent « être aussi une première initiative d’un nouveau rassemblement de la gauche et des forces de progrès », dit l’appel.

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Le président de la répubique Versailles 2009

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15h47 : Fin du discours du chef de l’Etat. Les parlementaires de droite ont largement applaudi, debout, le chef de l’Etat tandis que ceux de gauche et Fançois Bayrou, sont restés assis.

15h45 : Nicolas Sarkozy veut  » aller le plus loin possible sur la taxe carbone ».

15h42 : Le chef de l’Etat annonce la création « d’un emprunt national », exclusivement  » consacré au financement des priorités stratégiques ».

15h40 : « Le remaniement du gouvernement sera annoncé mercredi », annonce Nicolas Sarkozy.

15h35 : « Il faut poursuivre dans la voie de l’autonomie des universités », déclare le chef de l’Etat et « nous serons au rendez-vous des réformes » insiste-t-il. Nicolas Sarkozy ajoute : « Nous irons jusqu’au bout de la réforme territoriale » et « toutes les options seront examinées pour la réforme des retraites ».

15h30 : « Je ne ferai pas la politique de la rigueur » et ‘je n’augmenterai pas les impôts », souligne Nicolas Sarkozy. Il n’exclut pas « un emprunt pour financer de bons investissements ».

15h28 : Au sujet de la loi Hadopi, le président de la République affirme, « j’irai jusqu’au bout ».

15h25 : « La burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la République », déclare Nicolas Sarkozy, assurant que le voile intégrale n’est pas « un problème religieux », mais  » d’égalité et de dignité de la femme ».

15h20 : Le chef de l’Etat déclare qu’il est en faveur d’une égalité sur les critères « sociaux » et non « éthiques ». Il ajoute « notre modèle d’intégration ne fonctionne plus. »

15h00 : Nicolas Sarkozy entre dans l’hémicycle pour s’exprimer pour la première fois devant le Congrès. Le chef de l’Etat affirme que la crise économique n’était « pas finie », ajoutant : « nous ne savons pas quand elle se terminera. »

14h20 : Henri de Raincourt (Président du groupe UMP au Sénat) déplore « l’image assez désolante » donnée par la gauche. Pour lui, « le train de la modernité démocratique est en train de passer et ils refusent de monter dans le wagon ».

14h18 : « L’image que donne l’opposition de notre pays n’est pas au rendez-vous de l’enjeu », déclare Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, avant de dénoncer la « vacuité » de l’opposition. « Cette vacuité rime avec le vide des idées », ajoute-il.

14h16 : « Le PS se trompe », estime le sénateur centriste Michel Mercier. « On n’est quand même pas en 1789 et à l’époque du serment du Jeu de Paume. Ne serait-ce que parce qu’on a une Constitution ! ».

14h11 : Des élus PS se sont réunis devant la salle du Jeu de Paume à Versailles, haut lieu de la Révolution française, pour dénoncer la « pratique sarkozyste » du pouvoir avant le discours du chef de l’Etat, envisageant « un nouveau rassemblement de la gauche ». Les socialistes estiment que « la pratique sarkozyste nous éloigne tous les jours d’une démocratie moderne ». Ces Etats-généraux peuvent « être aussi une première initiative d’un nouveau rassemblement de la gauche et des forces de progrès », dit l’appel.

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Hatchepsout retrouve son rang !


Source- Le Télégramme de Brest

Grâce à des tests ADN et à l’analyse d’une dent, les autorités égyptiennes ont annoncé avoir établi qu’une momie découverte il y a plus d’un siècle était celle de la reine Hatchepsout, l’une des rares femmes pharaons.

Dans une mise en scène digne d’un péplum, Zahi Hawass, patron des Antiquités égyptiennes a retiré d’un geste vif un des drapeaux égyptiens qui masquaient deux momies dans des vitres. « Et voilà Hatchepsout ! ». Grâce à une molaire brisée et un scanner en 3-D, la preuve a été apportée que la momie royale, selon Hawass, est l’une des deux momies retrouvées en 1903 dans une tombe, la KV60, de la vallée des Rois, à Louxor. La première reposait dans un sarcophage, et avait été identifiée comme la nourrice d’Hatchepsout, Sitre-In, et l’autre corps embaumé gisait à même le sol de la cache funéraire. Laissée sur place avant d’être transférée, il y a un an, au Musée du Caire, il s’agissait en fait de la momie de la souveraine, « une femme dans la cinquantaine, obèse, et probablement morte d’un cancer », a dit Hawass. Comme un puzzle, la pièce manquante « décisive » a été un fragment d’une dent repéré dans une boîte funéraire frappée de sceau Hatchepsout. Il correspondait exactement avec une molaire brisée de la momie inconnue de la KV60.

Cette découverte archéologique est considérée en Egypte comme la plus importante depuis celle de la tombe du pharaon Toutankhamon en 1922. Hatchepsout, qui se désignait sous le nom de pharaonne, exerçait plus de pouvoir que deux autres femmes célèbres de l’Egypte antique : Cléopâtre et Néfertiti. Son règne de 21 ans fut le plus long parmi les reines de l’ancienne Egypte. Elle fit bâtir l’extraordinaire temple de Deir el Bahari, sur la rive ouest du Nil, théâtre d’un sanglant attentat en 1997. Après la mort de la souveraine, son nom a été effacé des écrits officiels suite à une probable vengeance de son beau-fils.

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Hatchepsout retrouve son rang !


Source- Le Télégramme de Brest

Grâce à des tests ADN et à l’analyse d’une dent, les autorités égyptiennes ont annoncé avoir établi qu’une momie découverte il y a plus d’un siècle était celle de la reine Hatchepsout, l’une des rares femmes pharaons.

Dans une mise en scène digne d’un péplum, Zahi Hawass, patron des Antiquités égyptiennes a retiré d’un geste vif un des drapeaux égyptiens qui masquaient deux momies dans des vitres. « Et voilà Hatchepsout ! ». Grâce à une molaire brisée et un scanner en 3-D, la preuve a été apportée que la momie royale, selon Hawass, est l’une des deux momies retrouvées en 1903 dans une tombe, la KV60, de la vallée des Rois, à Louxor. La première reposait dans un sarcophage, et avait été identifiée comme la nourrice d’Hatchepsout, Sitre-In, et l’autre corps embaumé gisait à même le sol de la cache funéraire. Laissée sur place avant d’être transférée, il y a un an, au Musée du Caire, il s’agissait en fait de la momie de la souveraine, « une femme dans la cinquantaine, obèse, et probablement morte d’un cancer », a dit Hawass. Comme un puzzle, la pièce manquante « décisive » a été un fragment d’une dent repéré dans une boîte funéraire frappée de sceau Hatchepsout. Il correspondait exactement avec une molaire brisée de la momie inconnue de la KV60.

Cette découverte archéologique est considérée en Egypte comme la plus importante depuis celle de la tombe du pharaon Toutankhamon en 1922. Hatchepsout, qui se désignait sous le nom de pharaonne, exerçait plus de pouvoir que deux autres femmes célèbres de l’Egypte antique : Cléopâtre et Néfertiti. Son règne de 21 ans fut le plus long parmi les reines de l’ancienne Egypte. Elle fit bâtir l’extraordinaire temple de Deir el Bahari, sur la rive ouest du Nil, théâtre d’un sanglant attentat en 1997. Après la mort de la souveraine, son nom a été effacé des écrits officiels suite à une probable vengeance de son beau-fils.

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Robespierre le bien pensant


Voici un texte de Maximilien Robespierre

 » Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu’aux vices de l’administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises moeurs.

C’est un fait généralement reconnu que le sol de la France produit beaucoup au-delà de ce qui est nécessaire pour nourrir ses habitants, et que la disette actuelle est une disette factice…

Citoyens, c’est à vous qu’est réservée la gloire de faire triompher les vrais principes, et de donner au monde des lois justes. Vous n’êtes point faits pour vous traîner servilement dans l’ornière des préjugés tyranniques, tracés par vos devanciers, ou plutôt vous commencez une nouvelle carrière où personne ne vous a devancés. Vous devez soumettre du moins à un examen sévère toutes les lois faites sous le despotisme royal, et sous les auspices de l’aristocratie nobiliaire, ecclésiastique ou bourgeoise ; et jusqu’ici, vous n’en avez point d’autres…

J’ai vu l’aristocratie accuser le peuple ; j’ai vu les intrigants hypocrites imputer leurs propres crimes aux défenseurs de la liberté qu’ils nommaient agitateurs et anarchistes ; j’ai vu un ministre impudent dont il n’était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale, pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés. Des millions au ministre, dont il était défendu de lui demander compte, des primes qui tournaient au profit de sang-sues du peuple, la liberté indéfinie du commerce ; et des baïonnettes pour calmer les alarmes ou pour opprimer la faim, telle fut la politique vantée des nos premiers législateurs.

Les primes peuvent être discutées ; la liberté du commerce est nécessaire jusqu’au point où la cupidité homicide commence à en abuser (voir la crise mondiale de nos jours) ; l’usage des baïonnettes est une atrocité ; ce système est essentiellement incomplet parce qu’il ne porte point sur le véritable principe.

Les erreurs où on est tombé à cet égard me paraissent venir de deux causes principales :

Les auteurs de la théorie ( du libre marché)n’ont considéré les denrées les plus nécessaires à la vie que comme une marchandise ordinaire, et n’ont mis aucune différence entre le commerce du blé, par exemple, et celui de l’indigo ; ils ont plus disserté sur le commerce des grains, que sur la subsistance du peuple ; et faute d’avoir fait entrer cette donnée dans leurs calculs, ils ont fait une fausse application des principes évidents en général ;c’est ce mélange de vrai et de faux qui a donné quelque chose de spécieux à un système erroné.

2° Il l’ont bien moins encore adapté aux circonstances orageuses que les révolutions amènent ; et leur vague théorie fût-elle bonne dans les temps ordinaires, ne trouverait aucune application aux mesures instantanées, que les moments de crise peuvent exiger de nous. Ils ont compté pour beaucoup les profits des négociants ou des propriétaires, et la vie des hommes à-peu-près pour rien. Eh pourquoi ! c’étaient des grands, les ministres, les riches qui écrivaient, qui gouvernaient ; si ç’eut été le peuple, il est probable que ce système aurait reçu quelques modifications !

Le bon sens, par exemple, indique cette vérité, que les denrées qui ne tiennent pas aux besoins de la vie, peuvent être abandonnées aux spéculations les plus illimitées du commerçant mais la vie des hommes ne peut être soumise aux mêmes chances.

Il n’est pas nécessaire que je puisse acheter de brillantes étoffes ; mais il faut que je sois assez riche pour acheter du pain, pour moi et pour mes enfants.

Le négociant peut bien garder, dans ses magasins, les marchandises que le luxe et la vanité convoitent jusqu’à ce qu’il trouve le moment de les vendre au plus haut prix possible ; mais nul homme n’a le droit d’entasser des monceaux de blé, à côté de son semblable qui meurt de faim.

Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? celui d’exister.

La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés. Il n’est pas vrai que la propriété puisse jamais être en opposition avec la subsistance des hommes.

Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même.

Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide.

D’après ce principe, quel est le problème à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence ; aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur insdutrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce.

Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend par ce mot le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables. Comment donc a-t-on pu prétendre que toute espèce de gêne, ou plutôt que toute règle sur la vente du blé était une atteinte à la propriété, et déguiser ce système barbare sous le nom spécieux de la liberté du commerce ?…

Sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n’était tentée de dévorer la substance du peuple ; si dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d’autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais s’il est vrai que l’avarice peut spéculer sur la misère, et la tyrannie elle-même sur le désespoir du peuple ; s’il est vrai que toutes les passions déclarent la guerre à l’humanité souffrante, pourquoi les lois ne réprimeraient-elle pas ces abus ? Pourquoi n’arrêteraient-elles pas la main homicide du « monopoleur », comme celle de l’assassin ordinaire ? pourquoi ne s’occuperaient-elles pas de l’existence du peuple, après s’être si longtemts occupées des jouissances des grands, et de la puissance des despotes ?

Or, quels sont les moyens de réprimer ces abus ? On prétend qu’ils sont impraticables ; je soutiens qu’ils sont aussi simples qu’infaillibles ; on prétend qu’ils offrent un problème insoluble, même au génie ; je soutiens qu’ils ne présentent au moins aucune difficulté au bon sens et à la bonne foi ; je soutiens qu’ils ne blessent ni l’intérêt du commerce, ni les droits de la propriété.

Que la circulation dans toute l’étendue de la république soit protégée ; mais que l’on prenne les précautions nécessaires pour que la circulation ait lieu.

C’est précisément du défaut de circulation que je me plains.

Car le fléau du peuple, la source de la disette, ce sont les obstacles mis à la circulation, sous le prétexte de la rendre illimitée. La subsistance publique circule-t-elle, lorsque des spéculateurs avides la retiennent entassée dans leurs greniers ? Circule-t-elle, lorsqu’elle est accumulée dans les mains d’un petit nombre de millionnaires qui l’enlèvent au commerce, pour la rendre plus précieuse et plus rare ; qui calculent froidement combien de familles doivent périr avant que la denrée ait atteint le temps fixé par leur atroce avarice ? Circule-t-elle, lorsqu’elle ne fait que traverser les contrées qui l’ont produite, aux yeux des citoyens indigents qui éprouvent le supplice de Tantale, pour aller s’engloutir dans le gouffre inconnu de quelque entrepreneur de la disette publique ? Circule-t-elle, lorsqu’à côté des plus abondantes récoltes le citoyen nécessiteux languit, faute de pouvoir donner une pièce d’or, ou un morceau de papier assez précieux pour en obtenir une parcelle ?

La circulation est celle qui met la denrée de première nécessité à la portée de tous les hommes, et qui porte dans les chaumières l’abondance et la vie. Le sang circule-t-il, lorsqu’il est engorgé dans le cerveau ou dans la poitrine ? Il circule, lorsqu’il coule librement dans tous le corps ; les subsistances sont le sang du peuple, et leur libre circulation n’est pas moins nécessaire à la santé du corps social, que celle du sang à la vie du corps humain. Favorisez donc la libre circulation des grains, en empêchant tous les engorgements funestes.

Trois causes les favorisent, le secret,

la liberté sans frein ( le libéralisme américain à conduis le monde à la catastrophe)

, et la certitude de l’impunité.

Le secret, lorsque chacun peut cacher la quantité de subsistances publiques dont il prive la société entière ; lorsqu’il peut frauduleusement les faire disparaitre et les transporter, soit dans les pays étrangers, soit dans les magasins de l’intérieur… Quel est le bon citoyen qui peut se plaindre d’être obligé d’agir avec loyauté et au grand jour ? A qui les ténèbres sont-elles nécessaires si ce n’est aux accapareurs et aux frippons ? D’ailleurs, ne vous ai-je pas prouvé que la société avait le droit de réclamer la portion qui est nécessaire à la subsistance des citoyens ? Que dis-je ? c’est le plus sacré des devoirs. Comment donc les lois nécessaires pour en assurer l’exercice seraient-elles injustes ?

J’ai dit que les autres causes des opérations désastreuses du monopole, étaient la liberté indéfinie et l’impunité. Quel moyen plus sûr d’encourager la cupidité et de la dégager de toute espèce de frein, que de poser en principe que la loi n’a pas même le droit de la surveiller, de lui imposer les plus légères entraves ? Que la seule règle qui lui soit prescrite c’est le pouvoir de tout oser impunément ? Que dis-je ? Tel est le degré de perfection auquel cette théorie a été portée, qu’il est presque établi que les accapareurs sont impeccables ; que les « monopoleurs » sont les bienfaits de l’humanité ; que, dans les querelles qui s’élèvent entr’eux et le peuple, c’est le peuple qui a toujours tort. Ou bien le crime du monopole est impossible, ou il est réel ; si c’est une chimère, comment est-il arrivé que de tout temps on ait cru à cette chimère ? Pourquoi avons-nous éprouvé ses ravages dès les premiers temps de notre révolution ? Pourquoi des rapports non-suspects, et des faits incontestables, nous dénoncent-ils ses coupables manœuvres ? S’il est réel, par quel étrange privilège obtient-il seul le droit d’être protégé ? Quelles bornes les vampires impitoyables qui spéculeraient sur la misère publique, mettraient-ils à leurs attentats, si, à toute espèce de réclamation, on opposait sans cesse des baïonnettes et l’ordre absolu de croire à la pureté et à la bienfaisance de tous les accapareurs ?

La liberté indéfinie n’est autre chose que l’excuse, la sauvegarde et la cause de cet abus. Comment pourrait-elle en être le remède ? De quoi se plaint-on ? précisément des maux qu’a produits le système actuel, ou du moins des maux qu’il n’a pas pu prévenir ? et quel remède nous propose-t-on ? Le système actuel. Je vous dénonce les assassins du peuple, et vous répondez : laissez les faire. Dans ce système, tout est contre la société ; tout est en faveur des marchands de grains.

C’est ici, législateurs, que toute votre sagesse et toute votre circonspection son nécessaires. Un tel sujet est toujours délicat à traiter ; il est dangereux de redoubler les alarmes du peuple, et de paraitre même autoriser son mécontentement. Il est plus dangereux encore de taire la vérité, et de se dissimuler les principes. Mais, si vous voulez les suivre, tous les inconvénients disparaissent : les principes seuls peuvent tarir la source du mal.

Je sais bien que quand on examine les circonstances de telle émeute particulière, excitée par la disette réelle ou factice des blés, on reconnait quelquefois l’influence d’une cause étrangère. L’ambition et l’intrigue ont besoin de susciter des troubles : quelquefois, ce sont ces mêmes hommes qui excitent le peuple, pour trouver le prétexte de l’égorger, et pour rendre la liberté même terrible, aux yeux des hommes faibles et égoïstes. Mais il n’en est pas moins vrai que le peuple est naturellement droit et paisible ; il est toujours guidé par une intention pure ; les malveillants ne peuvent le remuer, s’ils ne lui présentent un motif puissant et légitime à ses yeux.

Ils profitent de son mécontentement plus qu’ils ne le font naitre ; et quand ils le portent à des démarches inconsidérées, par le prétexte des subsistances, ce n’est que parce qu’il est disposé à recevoir ses impressions, par l’oppression et par la misère. Jamais un peuple heureux ne fut un peuple turbulent. Quiconque connaît les hommes, quiconque connaît surtout le peuple français, sait qu’il n’est pas au pouvoir d’un insensé ou d’un mauvais citoyen, de le soulever sans aucune raison, contre les lois qu’il aime, encore moins contre les mandataires qu’il a choisis, et contre la liberté qu’il a conquise. C’est à ses représentants à lui témoigner la confiance qu’il leur donne lui-même, et de déconcerter la malveillance aristocratique, en soulageant ses besoins, et en calmant ses alarmes.

Les alarmes même des citoyens doivent être respectées. Comment les calmer, si vous restez dans l’inaction ? Les mesures même qu’on propose, ne fussent-elles pas aussi nécessaires que nous le pensons, il suffit qu’il les désire, il suffit qu’elles prouvent à ses yeux votre attachement à ses intérêts, pour vous déterminer à les adopter. J’ai déjà indiqué quelle était la nature et l’esprit de ces lois, je me contenterai ici de demander la priorité pour les projets de décrets qui proposent des précautions contre le monopole, en me réservant de proposer des modifications, si elle est adoptée. J’ai déjà prouvé que ces mesures et les principes sur lesquels elles sont fondées, étaient nécessaires au peuple. Je vais prouver qu’elles sont utiles aux riches et à tous les propriétaires.

Je ne leur ôte aucun profit honnête, aucune propriété légitime ; je ne leur ôte que le droit d’attenter à celle d’autrui ; je ne détruis point le commerce, mais le brigandage du monopoleur ; je ne les condamner qu’à la peine de laisser vivre leur semblables. Or, rien, sans doute, ne peut leur être plus avantageux ; le plus grand service que le législateur puisse rendre aux hommes, c’est de les forcer à être honnêtes gens. Le plus grand intérêt de l’homme n’est pas d’amasser des trésors, et la pus douce propriété n’est point de dévorer la subsistance de cent familles infortunées. Le plaisir de soulager ses semblables, et la gloire de servir sa patrie, valent bien ce déplorable avantage.

A quoi peut servir aux spéculateurs les plus avides, la liberté indéfinie de leur odieux trafic ? à être, ou opprimés, ou oppresseurs. Cette dernière destinée, sur-tout, est affreuse. Riches, égoïstes, sachez prévoir et prévenir d’avance les résultats terribles de la lutte de l’orgueil et des passions lâches contre la justice et contre l’humanité. Que l’exemple des nobles et des rois vous instruise. Apprenez à goûter les charmes de l’égalité et les délices de la vertu ; ou du moins contentez-vous des avantages que la fortune vous donne, et laissez au peuple, du pain, du travail et des moeurs.

C’est en vain que les ennemis de la liberté s’agitent pour déchirer le sein de leur patrie ; ils n’arrêteront pas plus le cours de la raison humaine, que celui du soleil ; la lâcheté ne triomphera point du courage ; c’est au génie de l’intrigue à fuir devant le génie de la liberté. Et vous, législateurs, souvenez-vous, que vous n’êtes point les représentants d’une caste privilégiées, mais ceux du peuple français, n’oubliez pas que la source de l’ordre, c’est la justice ; que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général ; de l’orgueil et des passions des hommes puissants, contre les droits et contre les besoins des faibles.

Maximilien Robespierre

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Robespierre le bien pensant


Voici un texte de Maximilien Robespierre

 » Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu’aux vices de l’administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises moeurs.

C’est un fait généralement reconnu que le sol de la France produit beaucoup au-delà de ce qui est nécessaire pour nourrir ses habitants, et que la disette actuelle est une disette factice…

Citoyens, c’est à vous qu’est réservée la gloire de faire triompher les vrais principes, et de donner au monde des lois justes. Vous n’êtes point faits pour vous traîner servilement dans l’ornière des préjugés tyranniques, tracés par vos devanciers, ou plutôt vous commencez une nouvelle carrière où personne ne vous a devancés. Vous devez soumettre du moins à un examen sévère toutes les lois faites sous le despotisme royal, et sous les auspices de l’aristocratie nobiliaire, ecclésiastique ou bourgeoise ; et jusqu’ici, vous n’en avez point d’autres…

J’ai vu l’aristocratie accuser le peuple ; j’ai vu les intrigants hypocrites imputer leurs propres crimes aux défenseurs de la liberté qu’ils nommaient agitateurs et anarchistes ; j’ai vu un ministre impudent dont il n’était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale, pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés. Des millions au ministre, dont il était défendu de lui demander compte, des primes qui tournaient au profit de sang-sues du peuple, la liberté indéfinie du commerce ; et des baïonnettes pour calmer les alarmes ou pour opprimer la faim, telle fut la politique vantée des nos premiers législateurs.

Les primes peuvent être discutées ; la liberté du commerce est nécessaire jusqu’au point où la cupidité homicide commence à en abuser (voir la crise mondiale de nos jours) ; l’usage des baïonnettes est une atrocité ; ce système est essentiellement incomplet parce qu’il ne porte point sur le véritable principe.

Les erreurs où on est tombé à cet égard me paraissent venir de deux causes principales :

Les auteurs de la théorie ( du libre marché)n’ont considéré les denrées les plus nécessaires à la vie que comme une marchandise ordinaire, et n’ont mis aucune différence entre le commerce du blé, par exemple, et celui de l’indigo ; ils ont plus disserté sur le commerce des grains, que sur la subsistance du peuple ; et faute d’avoir fait entrer cette donnée dans leurs calculs, ils ont fait une fausse application des principes évidents en général ;c’est ce mélange de vrai et de faux qui a donné quelque chose de spécieux à un système erroné.

2° Il l’ont bien moins encore adapté aux circonstances orageuses que les révolutions amènent ; et leur vague théorie fût-elle bonne dans les temps ordinaires, ne trouverait aucune application aux mesures instantanées, que les moments de crise peuvent exiger de nous. Ils ont compté pour beaucoup les profits des négociants ou des propriétaires, et la vie des hommes à-peu-près pour rien. Eh pourquoi ! c’étaient des grands, les ministres, les riches qui écrivaient, qui gouvernaient ; si ç’eut été le peuple, il est probable que ce système aurait reçu quelques modifications !

Le bon sens, par exemple, indique cette vérité, que les denrées qui ne tiennent pas aux besoins de la vie, peuvent être abandonnées aux spéculations les plus illimitées du commerçant mais la vie des hommes ne peut être soumise aux mêmes chances.

Il n’est pas nécessaire que je puisse acheter de brillantes étoffes ; mais il faut que je sois assez riche pour acheter du pain, pour moi et pour mes enfants.

Le négociant peut bien garder, dans ses magasins, les marchandises que le luxe et la vanité convoitent jusqu’à ce qu’il trouve le moment de les vendre au plus haut prix possible ; mais nul homme n’a le droit d’entasser des monceaux de blé, à côté de son semblable qui meurt de faim.

Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? celui d’exister.

La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés. Il n’est pas vrai que la propriété puisse jamais être en opposition avec la subsistance des hommes.

Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même.

Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide.

D’après ce principe, quel est le problème à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence ; aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur insdutrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce.

Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend par ce mot le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables. Comment donc a-t-on pu prétendre que toute espèce de gêne, ou plutôt que toute règle sur la vente du blé était une atteinte à la propriété, et déguiser ce système barbare sous le nom spécieux de la liberté du commerce ?…

Sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n’était tentée de dévorer la substance du peuple ; si dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d’autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais s’il est vrai que l’avarice peut spéculer sur la misère, et la tyrannie elle-même sur le désespoir du peuple ; s’il est vrai que toutes les passions déclarent la guerre à l’humanité souffrante, pourquoi les lois ne réprimeraient-elle pas ces abus ? Pourquoi n’arrêteraient-elles pas la main homicide du « monopoleur », comme celle de l’assassin ordinaire ? pourquoi ne s’occuperaient-elles pas de l’existence du peuple, après s’être si longtemts occupées des jouissances des grands, et de la puissance des despotes ?

Or, quels sont les moyens de réprimer ces abus ? On prétend qu’ils sont impraticables ; je soutiens qu’ils sont aussi simples qu’infaillibles ; on prétend qu’ils offrent un problème insoluble, même au génie ; je soutiens qu’ils ne présentent au moins aucune difficulté au bon sens et à la bonne foi ; je soutiens qu’ils ne blessent ni l’intérêt du commerce, ni les droits de la propriété.

Que la circulation dans toute l’étendue de la république soit protégée ; mais que l’on prenne les précautions nécessaires pour que la circulation ait lieu.

C’est précisément du défaut de circulation que je me plains.

Car le fléau du peuple, la source de la disette, ce sont les obstacles mis à la circulation, sous le prétexte de la rendre illimitée. La subsistance publique circule-t-elle, lorsque des spéculateurs avides la retiennent entassée dans leurs greniers ? Circule-t-elle, lorsqu’elle est accumulée dans les mains d’un petit nombre de millionnaires qui l’enlèvent au commerce, pour la rendre plus précieuse et plus rare ; qui calculent froidement combien de familles doivent périr avant que la denrée ait atteint le temps fixé par leur atroce avarice ? Circule-t-elle, lorsqu’elle ne fait que traverser les contrées qui l’ont produite, aux yeux des citoyens indigents qui éprouvent le supplice de Tantale, pour aller s’engloutir dans le gouffre inconnu de quelque entrepreneur de la disette publique ? Circule-t-elle, lorsqu’à côté des plus abondantes récoltes le citoyen nécessiteux languit, faute de pouvoir donner une pièce d’or, ou un morceau de papier assez précieux pour en obtenir une parcelle ?

La circulation est celle qui met la denrée de première nécessité à la portée de tous les hommes, et qui porte dans les chaumières l’abondance et la vie. Le sang circule-t-il, lorsqu’il est engorgé dans le cerveau ou dans la poitrine ? Il circule, lorsqu’il coule librement dans tous le corps ; les subsistances sont le sang du peuple, et leur libre circulation n’est pas moins nécessaire à la santé du corps social, que celle du sang à la vie du corps humain. Favorisez donc la libre circulation des grains, en empêchant tous les engorgements funestes.

Trois causes les favorisent, le secret,

la liberté sans frein ( le libéralisme américain à conduis le monde à la catastrophe)

, et la certitude de l’impunité.

Le secret, lorsque chacun peut cacher la quantité de subsistances publiques dont il prive la société entière ; lorsqu’il peut frauduleusement les faire disparaitre et les transporter, soit dans les pays étrangers, soit dans les magasins de l’intérieur… Quel est le bon citoyen qui peut se plaindre d’être obligé d’agir avec loyauté et au grand jour ? A qui les ténèbres sont-elles nécessaires si ce n’est aux accapareurs et aux frippons ? D’ailleurs, ne vous ai-je pas prouvé que la société avait le droit de réclamer la portion qui est nécessaire à la subsistance des citoyens ? Que dis-je ? c’est le plus sacré des devoirs. Comment donc les lois nécessaires pour en assurer l’exercice seraient-elles injustes ?

J’ai dit que les autres causes des opérations désastreuses du monopole, étaient la liberté indéfinie et l’impunité. Quel moyen plus sûr d’encourager la cupidité et de la dégager de toute espèce de frein, que de poser en principe que la loi n’a pas même le droit de la surveiller, de lui imposer les plus légères entraves ? Que la seule règle qui lui soit prescrite c’est le pouvoir de tout oser impunément ? Que dis-je ? Tel est le degré de perfection auquel cette théorie a été portée, qu’il est presque établi que les accapareurs sont impeccables ; que les « monopoleurs » sont les bienfaits de l’humanité ; que, dans les querelles qui s’élèvent entr’eux et le peuple, c’est le peuple qui a toujours tort. Ou bien le crime du monopole est impossible, ou il est réel ; si c’est une chimère, comment est-il arrivé que de tout temps on ait cru à cette chimère ? Pourquoi avons-nous éprouvé ses ravages dès les premiers temps de notre révolution ? Pourquoi des rapports non-suspects, et des faits incontestables, nous dénoncent-ils ses coupables manœuvres ? S’il est réel, par quel étrange privilège obtient-il seul le droit d’être protégé ? Quelles bornes les vampires impitoyables qui spéculeraient sur la misère publique, mettraient-ils à leurs attentats, si, à toute espèce de réclamation, on opposait sans cesse des baïonnettes et l’ordre absolu de croire à la pureté et à la bienfaisance de tous les accapareurs ?

La liberté indéfinie n’est autre chose que l’excuse, la sauvegarde et la cause de cet abus. Comment pourrait-elle en être le remède ? De quoi se plaint-on ? précisément des maux qu’a produits le système actuel, ou du moins des maux qu’il n’a pas pu prévenir ? et quel remède nous propose-t-on ? Le système actuel. Je vous dénonce les assassins du peuple, et vous répondez : laissez les faire. Dans ce système, tout est contre la société ; tout est en faveur des marchands de grains.

C’est ici, législateurs, que toute votre sagesse et toute votre circonspection son nécessaires. Un tel sujet est toujours délicat à traiter ; il est dangereux de redoubler les alarmes du peuple, et de paraitre même autoriser son mécontentement. Il est plus dangereux encore de taire la vérité, et de se dissimuler les principes. Mais, si vous voulez les suivre, tous les inconvénients disparaissent : les principes seuls peuvent tarir la source du mal.

Je sais bien que quand on examine les circonstances de telle émeute particulière, excitée par la disette réelle ou factice des blés, on reconnait quelquefois l’influence d’une cause étrangère. L’ambition et l’intrigue ont besoin de susciter des troubles : quelquefois, ce sont ces mêmes hommes qui excitent le peuple, pour trouver le prétexte de l’égorger, et pour rendre la liberté même terrible, aux yeux des hommes faibles et égoïstes. Mais il n’en est pas moins vrai que le peuple est naturellement droit et paisible ; il est toujours guidé par une intention pure ; les malveillants ne peuvent le remuer, s’ils ne lui présentent un motif puissant et légitime à ses yeux.

Ils profitent de son mécontentement plus qu’ils ne le font naitre ; et quand ils le portent à des démarches inconsidérées, par le prétexte des subsistances, ce n’est que parce qu’il est disposé à recevoir ses impressions, par l’oppression et par la misère. Jamais un peuple heureux ne fut un peuple turbulent. Quiconque connaît les hommes, quiconque connaît surtout le peuple français, sait qu’il n’est pas au pouvoir d’un insensé ou d’un mauvais citoyen, de le soulever sans aucune raison, contre les lois qu’il aime, encore moins contre les mandataires qu’il a choisis, et contre la liberté qu’il a conquise. C’est à ses représentants à lui témoigner la confiance qu’il leur donne lui-même, et de déconcerter la malveillance aristocratique, en soulageant ses besoins, et en calmant ses alarmes.

Les alarmes même des citoyens doivent être respectées. Comment les calmer, si vous restez dans l’inaction ? Les mesures même qu’on propose, ne fussent-elles pas aussi nécessaires que nous le pensons, il suffit qu’il les désire, il suffit qu’elles prouvent à ses yeux votre attachement à ses intérêts, pour vous déterminer à les adopter. J’ai déjà indiqué quelle était la nature et l’esprit de ces lois, je me contenterai ici de demander la priorité pour les projets de décrets qui proposent des précautions contre le monopole, en me réservant de proposer des modifications, si elle est adoptée. J’ai déjà prouvé que ces mesures et les principes sur lesquels elles sont fondées, étaient nécessaires au peuple. Je vais prouver qu’elles sont utiles aux riches et à tous les propriétaires.

Je ne leur ôte aucun profit honnête, aucune propriété légitime ; je ne leur ôte que le droit d’attenter à celle d’autrui ; je ne détruis point le commerce, mais le brigandage du monopoleur ; je ne les condamner qu’à la peine de laisser vivre leur semblables. Or, rien, sans doute, ne peut leur être plus avantageux ; le plus grand service que le législateur puisse rendre aux hommes, c’est de les forcer à être honnêtes gens. Le plus grand intérêt de l’homme n’est pas d’amasser des trésors, et la pus douce propriété n’est point de dévorer la subsistance de cent familles infortunées. Le plaisir de soulager ses semblables, et la gloire de servir sa patrie, valent bien ce déplorable avantage.

A quoi peut servir aux spéculateurs les plus avides, la liberté indéfinie de leur odieux trafic ? à être, ou opprimés, ou oppresseurs. Cette dernière destinée, sur-tout, est affreuse. Riches, égoïstes, sachez prévoir et prévenir d’avance les résultats terribles de la lutte de l’orgueil et des passions lâches contre la justice et contre l’humanité. Que l’exemple des nobles et des rois vous instruise. Apprenez à goûter les charmes de l’égalité et les délices de la vertu ; ou du moins contentez-vous des avantages que la fortune vous donne, et laissez au peuple, du pain, du travail et des moeurs.

C’est en vain que les ennemis de la liberté s’agitent pour déchirer le sein de leur patrie ; ils n’arrêteront pas plus le cours de la raison humaine, que celui du soleil ; la lâcheté ne triomphera point du courage ; c’est au génie de l’intrigue à fuir devant le génie de la liberté. Et vous, législateurs, souvenez-vous, que vous n’êtes point les représentants d’une caste privilégiées, mais ceux du peuple français, n’oubliez pas que la source de l’ordre, c’est la justice ; que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général ; de l’orgueil et des passions des hommes puissants, contre les droits et contre les besoins des faibles.

Maximilien Robespierre

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Robespierre le bien pensant


Voici un texte de Maximilien Robespierre

 » Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu’aux vices de l’administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises moeurs.

C’est un fait généralement reconnu que le sol de la France produit beaucoup au-delà de ce qui est nécessaire pour nourrir ses habitants, et que la disette actuelle est une disette factice…

Citoyens, c’est à vous qu’est réservée la gloire de faire triompher les vrais principes, et de donner au monde des lois justes. Vous n’êtes point faits pour vous traîner servilement dans l’ornière des préjugés tyranniques, tracés par vos devanciers, ou plutôt vous commencez une nouvelle carrière où personne ne vous a devancés. Vous devez soumettre du moins à un examen sévère toutes les lois faites sous le despotisme royal, et sous les auspices de l’aristocratie nobiliaire, ecclésiastique ou bourgeoise ; et jusqu’ici, vous n’en avez point d’autres…

J’ai vu l’aristocratie accuser le peuple ; j’ai vu les intrigants hypocrites imputer leurs propres crimes aux défenseurs de la liberté qu’ils nommaient agitateurs et anarchistes ; j’ai vu un ministre impudent dont il n’était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale, pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés. Des millions au ministre, dont il était défendu de lui demander compte, des primes qui tournaient au profit de sang-sues du peuple, la liberté indéfinie du commerce ; et des baïonnettes pour calmer les alarmes ou pour opprimer la faim, telle fut la politique vantée des nos premiers législateurs.

Les primes peuvent être discutées ; la liberté du commerce est nécessaire jusqu’au point où la cupidité homicide commence à en abuser (voir la crise mondiale de nos jours) ; l’usage des baïonnettes est une atrocité ; ce système est essentiellement incomplet parce qu’il ne porte point sur le véritable principe.

Les erreurs où on est tombé à cet égard me paraissent venir de deux causes principales :

Les auteurs de la théorie ( du libre marché)n’ont considéré les denrées les plus nécessaires à la vie que comme une marchandise ordinaire, et n’ont mis aucune différence entre le commerce du blé, par exemple, et celui de l’indigo ; ils ont plus disserté sur le commerce des grains, que sur la subsistance du peuple ; et faute d’avoir fait entrer cette donnée dans leurs calculs, ils ont fait une fausse application des principes évidents en général ;c’est ce mélange de vrai et de faux qui a donné quelque chose de spécieux à un système erroné.

2° Il l’ont bien moins encore adapté aux circonstances orageuses que les révolutions amènent ; et leur vague théorie fût-elle bonne dans les temps ordinaires, ne trouverait aucune application aux mesures instantanées, que les moments de crise peuvent exiger de nous. Ils ont compté pour beaucoup les profits des négociants ou des propriétaires, et la vie des hommes à-peu-près pour rien. Eh pourquoi ! c’étaient des grands, les ministres, les riches qui écrivaient, qui gouvernaient ; si ç’eut été le peuple, il est probable que ce système aurait reçu quelques modifications !

Le bon sens, par exemple, indique cette vérité, que les denrées qui ne tiennent pas aux besoins de la vie, peuvent être abandonnées aux spéculations les plus illimitées du commerçant mais la vie des hommes ne peut être soumise aux mêmes chances.

Il n’est pas nécessaire que je puisse acheter de brillantes étoffes ; mais il faut que je sois assez riche pour acheter du pain, pour moi et pour mes enfants.

Le négociant peut bien garder, dans ses magasins, les marchandises que le luxe et la vanité convoitent jusqu’à ce qu’il trouve le moment de les vendre au plus haut prix possible ; mais nul homme n’a le droit d’entasser des monceaux de blé, à côté de son semblable qui meurt de faim.

Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? celui d’exister.

La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés. Il n’est pas vrai que la propriété puisse jamais être en opposition avec la subsistance des hommes.

Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même.

Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide.

D’après ce principe, quel est le problème à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence ; aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur insdutrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce.

Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend par ce mot le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables. Comment donc a-t-on pu prétendre que toute espèce de gêne, ou plutôt que toute règle sur la vente du blé était une atteinte à la propriété, et déguiser ce système barbare sous le nom spécieux de la liberté du commerce ?…

Sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n’était tentée de dévorer la substance du peuple ; si dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d’autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais s’il est vrai que l’avarice peut spéculer sur la misère, et la tyrannie elle-même sur le désespoir du peuple ; s’il est vrai que toutes les passions déclarent la guerre à l’humanité souffrante, pourquoi les lois ne réprimeraient-elle pas ces abus ? Pourquoi n’arrêteraient-elles pas la main homicide du « monopoleur », comme celle de l’assassin ordinaire ? pourquoi ne s’occuperaient-elles pas de l’existence du peuple, après s’être si longtemts occupées des jouissances des grands, et de la puissance des despotes ?

Or, quels sont les moyens de réprimer ces abus ? On prétend qu’ils sont impraticables ; je soutiens qu’ils sont aussi simples qu’infaillibles ; on prétend qu’ils offrent un problème insoluble, même au génie ; je soutiens qu’ils ne présentent au moins aucune difficulté au bon sens et à la bonne foi ; je soutiens qu’ils ne blessent ni l’intérêt du commerce, ni les droits de la propriété.

Que la circulation dans toute l’étendue de la république soit protégée ; mais que l’on prenne les précautions nécessaires pour que la circulation ait lieu.

C’est précisément du défaut de circulation que je me plains.

Car le fléau du peuple, la source de la disette, ce sont les obstacles mis à la circulation, sous le prétexte de la rendre illimitée. La subsistance publique circule-t-elle, lorsque des spéculateurs avides la retiennent entassée dans leurs greniers ? Circule-t-elle, lorsqu’elle est accumulée dans les mains d’un petit nombre de millionnaires qui l’enlèvent au commerce, pour la rendre plus précieuse et plus rare ; qui calculent froidement combien de familles doivent périr avant que la denrée ait atteint le temps fixé par leur atroce avarice ? Circule-t-elle, lorsqu’elle ne fait que traverser les contrées qui l’ont produite, aux yeux des citoyens indigents qui éprouvent le supplice de Tantale, pour aller s’engloutir dans le gouffre inconnu de quelque entrepreneur de la disette publique ? Circule-t-elle, lorsqu’à côté des plus abondantes récoltes le citoyen nécessiteux languit, faute de pouvoir donner une pièce d’or, ou un morceau de papier assez précieux pour en obtenir une parcelle ?

La circulation est celle qui met la denrée de première nécessité à la portée de tous les hommes, et qui porte dans les chaumières l’abondance et la vie. Le sang circule-t-il, lorsqu’il est engorgé dans le cerveau ou dans la poitrine ? Il circule, lorsqu’il coule librement dans tous le corps ; les subsistances sont le sang du peuple, et leur libre circulation n’est pas moins nécessaire à la santé du corps social, que celle du sang à la vie du corps humain. Favorisez donc la libre circulation des grains, en empêchant tous les engorgements funestes.

Trois causes les favorisent, le secret,

la liberté sans frein ( le libéralisme américain à conduis le monde à la catastrophe)

, et la certitude de l’impunité.

Le secret, lorsque chacun peut cacher la quantité de subsistances publiques dont il prive la société entière ; lorsqu’il peut frauduleusement les faire disparaitre et les transporter, soit dans les pays étrangers, soit dans les magasins de l’intérieur… Quel est le bon citoyen qui peut se plaindre d’être obligé d’agir avec loyauté et au grand jour ? A qui les ténèbres sont-elles nécessaires si ce n’est aux accapareurs et aux frippons ? D’ailleurs, ne vous ai-je pas prouvé que la société avait le droit de réclamer la portion qui est nécessaire à la subsistance des citoyens ? Que dis-je ? c’est le plus sacré des devoirs. Comment donc les lois nécessaires pour en assurer l’exercice seraient-elles injustes ?

J’ai dit que les autres causes des opérations désastreuses du monopole, étaient la liberté indéfinie et l’impunité. Quel moyen plus sûr d’encourager la cupidité et de la dégager de toute espèce de frein, que de poser en principe que la loi n’a pas même le droit de la surveiller, de lui imposer les plus légères entraves ? Que la seule règle qui lui soit prescrite c’est le pouvoir de tout oser impunément ? Que dis-je ? Tel est le degré de perfection auquel cette théorie a été portée, qu’il est presque établi que les accapareurs sont impeccables ; que les « monopoleurs » sont les bienfaits de l’humanité ; que, dans les querelles qui s’élèvent entr’eux et le peuple, c’est le peuple qui a toujours tort. Ou bien le crime du monopole est impossible, ou il est réel ; si c’est une chimère, comment est-il arrivé que de tout temps on ait cru à cette chimère ? Pourquoi avons-nous éprouvé ses ravages dès les premiers temps de notre révolution ? Pourquoi des rapports non-suspects, et des faits incontestables, nous dénoncent-ils ses coupables manœuvres ? S’il est réel, par quel étrange privilège obtient-il seul le droit d’être protégé ? Quelles bornes les vampires impitoyables qui spéculeraient sur la misère publique, mettraient-ils à leurs attentats, si, à toute espèce de réclamation, on opposait sans cesse des baïonnettes et l’ordre absolu de croire à la pureté et à la bienfaisance de tous les accapareurs ?

La liberté indéfinie n’est autre chose que l’excuse, la sauvegarde et la cause de cet abus. Comment pourrait-elle en être le remède ? De quoi se plaint-on ? précisément des maux qu’a produits le système actuel, ou du moins des maux qu’il n’a pas pu prévenir ? et quel remède nous propose-t-on ? Le système actuel. Je vous dénonce les assassins du peuple, et vous répondez : laissez les faire. Dans ce système, tout est contre la société ; tout est en faveur des marchands de grains.

C’est ici, législateurs, que toute votre sagesse et toute votre circonspection son nécessaires. Un tel sujet est toujours délicat à traiter ; il est dangereux de redoubler les alarmes du peuple, et de paraitre même autoriser son mécontentement. Il est plus dangereux encore de taire la vérité, et de se dissimuler les principes. Mais, si vous voulez les suivre, tous les inconvénients disparaissent : les principes seuls peuvent tarir la source du mal.

Je sais bien que quand on examine les circonstances de telle émeute particulière, excitée par la disette réelle ou factice des blés, on reconnait quelquefois l’influence d’une cause étrangère. L’ambition et l’intrigue ont besoin de susciter des troubles : quelquefois, ce sont ces mêmes hommes qui excitent le peuple, pour trouver le prétexte de l’égorger, et pour rendre la liberté même terrible, aux yeux des hommes faibles et égoïstes. Mais il n’en est pas moins vrai que le peuple est naturellement droit et paisible ; il est toujours guidé par une intention pure ; les malveillants ne peuvent le remuer, s’ils ne lui présentent un motif puissant et légitime à ses yeux.

Ils profitent de son mécontentement plus qu’ils ne le font naitre ; et quand ils le portent à des démarches inconsidérées, par le prétexte des subsistances, ce n’est que parce qu’il est disposé à recevoir ses impressions, par l’oppression et par la misère. Jamais un peuple heureux ne fut un peuple turbulent. Quiconque connaît les hommes, quiconque connaît surtout le peuple français, sait qu’il n’est pas au pouvoir d’un insensé ou d’un mauvais citoyen, de le soulever sans aucune raison, contre les lois qu’il aime, encore moins contre les mandataires qu’il a choisis, et contre la liberté qu’il a conquise. C’est à ses représentants à lui témoigner la confiance qu’il leur donne lui-même, et de déconcerter la malveillance aristocratique, en soulageant ses besoins, et en calmant ses alarmes.

Les alarmes même des citoyens doivent être respectées. Comment les calmer, si vous restez dans l’inaction ? Les mesures même qu’on propose, ne fussent-elles pas aussi nécessaires que nous le pensons, il suffit qu’il les désire, il suffit qu’elles prouvent à ses yeux votre attachement à ses intérêts, pour vous déterminer à les adopter. J’ai déjà indiqué quelle était la nature et l’esprit de ces lois, je me contenterai ici de demander la priorité pour les projets de décrets qui proposent des précautions contre le monopole, en me réservant de proposer des modifications, si elle est adoptée. J’ai déjà prouvé que ces mesures et les principes sur lesquels elles sont fondées, étaient nécessaires au peuple. Je vais prouver qu’elles sont utiles aux riches et à tous les propriétaires.

Je ne leur ôte aucun profit honnête, aucune propriété légitime ; je ne leur ôte que le droit d’attenter à celle d’autrui ; je ne détruis point le commerce, mais le brigandage du monopoleur ; je ne les condamner qu’à la peine de laisser vivre leur semblables. Or, rien, sans doute, ne peut leur être plus avantageux ; le plus grand service que le législateur puisse rendre aux hommes, c’est de les forcer à être honnêtes gens. Le plus grand intérêt de l’homme n’est pas d’amasser des trésors, et la pus douce propriété n’est point de dévorer la subsistance de cent familles infortunées. Le plaisir de soulager ses semblables, et la gloire de servir sa patrie, valent bien ce déplorable avantage.

A quoi peut servir aux spéculateurs les plus avides, la liberté indéfinie de leur odieux trafic ? à être, ou opprimés, ou oppresseurs. Cette dernière destinée, sur-tout, est affreuse. Riches, égoïstes, sachez prévoir et prévenir d’avance les résultats terribles de la lutte de l’orgueil et des passions lâches contre la justice et contre l’humanité. Que l’exemple des nobles et des rois vous instruise. Apprenez à goûter les charmes de l’égalité et les délices de la vertu ; ou du moins contentez-vous des avantages que la fortune vous donne, et laissez au peuple, du pain, du travail et des moeurs.

C’est en vain que les ennemis de la liberté s’agitent pour déchirer le sein de leur patrie ; ils n’arrêteront pas plus le cours de la raison humaine, que celui du soleil ; la lâcheté ne triomphera point du courage ; c’est au génie de l’intrigue à fuir devant le génie de la liberté. Et vous, législateurs, souvenez-vous, que vous n’êtes point les représentants d’une caste privilégiées, mais ceux du peuple français, n’oubliez pas que la source de l’ordre, c’est la justice ; que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général ; de l’orgueil et des passions des hommes puissants, contre les droits et contre les besoins des faibles.

Maximilien Robespierre

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